Le cerveau en développement est vraiment remarquable. À partir d’une couche de simple tissu, et dans le cadre d’un processus composé d’événements parfaitement synchronisés, les cellules grandissent et se différencient pour former et reformer toute une série de connexions fines et complexes créant l’architecture subtile du cerveau humain.
À titre de neuroscientifique, je ne peux m’empêcher de voir des points communs entre le développement du cerveau et celui de l’Institut ontarien du cerveau (IOC). L’IOC est né d’une idée esquissée dans le rapport « A Proposal to Mobilize Ontario’s Excellence in Brain Research » en 2010 pour la création d’un organisme reliant et intégrant les diverses sphères d’expertise dans la province afin de former et de cibler la recherche vers l’amélioration de la santé cérébrale.
Et tout porte à croire que cette idée fonctionne.
En mars 2013, le gouvernement de l’Ontario s’est engagé à l’égard d’un financement renouvelé et élargi pour l’IOC, pour cinq ans de plus. Ce financement nous permettra de continuer de grandir et d’élargir la portée de nos programmes de découverte intégrée dans deux nouveaux domaines d’action importants, autant sur le plan de la prévalence que sur celui des coûts (pour les particuliers et pour la province) : dépression et maladies neurodégénératives (incluant la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la démence lobaire frontotemporale et les troubles vasculaires cognitifs).
Ce renouvellement nous permet non seulement de continuer de financer nos activités, mais aussi de les faire grandir dans nos trois programmes actuels axés sur la paralysie cérébrale , l’épilepsie , et les troubles de neurodéveloppement .
Nous poursuivons notre croissance et nous devons donc garder notre point de mire sur ce que nous faisons de mieux : réaliser que notre succès vient toujours du fait que nous plaçons les besoins du patient au cœur de toutes nos initiatives. Nous semblons être sur la bonne voie : l’IOC a récemment reçu le prix « Change-Maker » d’Organismes caritatifs neurologiques du Canada (OCNC) , en reconnaissance de son apport à une amélioration de la qualité de vie des Canadiens et Canadiennes vivant avec une affection cérébrale.
Un bon exemple de cet apport est le projet Province of Ontario Neurodevelopmental Disorders (POND) qui vise à trouver « le bon traitement pour le bon patient » en se penchant sur la façon dont les distinctions génétiques mènent à des comportements communs dans les troubles du spectre de l’autisme, le THDA, et les TOC. Un autre bon exemple serait la technologie en voie de développement par un entrepreneur de l’IOC pour stabiliser les tremblements liés à la maladie de Parkinson et au tremblement essentiel.
Mais il est d’une importance absolue de ne pas oublier que ces projets n’existent pas en vase clos. La force des liens que nous tissons contribue aussi à notre succès. Pour vraiment faire une différence, nous devons nous assurer que continue d’exister un sain écosystème de collaboration. C’est pourquoi nous lançons officiellement une « Carte des ressources en neurosciences », un outil qui fait le lien entre les groupes et qui permet la mise en place de partenariats entre les intervenants du domaine des neurosciences en Ontario.
Ce succès n’aurait pas pu se réaliser sans l’équipe de l’IOC : son travail ardu et son engagement inébranlable nous ont aidés à traverser brillamment la phase de démarrage de l’organisme. Notre équipe est composée de gens intelligents, pleins d’énergie, engagés à améliorer la santé cérébrale. Son engagement est plus que professionnel : venez découvrir ce que font les membres de notre personnel, au quotidien, pour garder leur propre cerveau en bonne santé !
En travaillant ensemble en vue du développement de l’IOC et du domaine des neurosciences dans son ensemble, en Ontario, nous devons garder à l’idée une autre leçon venue du développement du cerveau : tout en restant attentifs aux principes qui nous ont menés au succès, nous devons aussi demeurer adaptatifs et ouverts au changement.