Les programmes de découverte intégrée de l’IOC étudient la paralysie cérébrale, la dépression, l’épilepsie, les troubles neurodégénératifs et les troubles de neurodéveloppement. Ils rassemblent maintenant plus de 200 chercheurs et cliniciens, 35 institutions, 40 entreprises et 18 groupes de patients de l’Ontario.
Lisez leurs mises à jour et progrès qu’ils nous ont transmis ou cliquez ici pour voir une vidéo (en anglais) sur le maintien du financement du gouvernement de l’Ontario.
La mission du réseau Childhood Cerebral Palsy Integrated Neuroscience Discovery Network (CP-NET) consiste transformer les soins prodigués aux enfants atteints de paralysie cérébrale et à leurs familles en accélérant la mise au point de nouvelles découvertes neuroscientifiques. Cette étape de recherche se concentre sur la paralysie cérébrale hémiplégique (une forme de paralysie cérébrale qui touche la moitié du corps).
Les premiers résultats de recherche du CP-NET, publiés dans le Journal of Child Neurology, présentaient l’utilisation de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pour cerner les patterns d’activité cérébrale qui prédisaient l’amélioration du fonctionnement des mains grâce à la thérapie par contrainte induite (TCI) qui minimise le mouvement du côté non touché afin d’optimiser l’amélioration dans le côté paralysé du corps. Nous savons que la TCI peut être très efficace, mais son administration est également très frustrante pour le patient. L’étude nous a démontré que les enfants dont l’activité cérébrale présente un plus grand déséquilibre avant le début de la TCI obtiennent plus de bénéfices grâce à cette thérapie. Voici un excellent exemple de « découverte intégrée ». Les différentes approches nous renseignent sur l’effet de la TCI au niveau cérébral, et avec ces informations, nous pourrions être en mesure de choisir les patients qui réagissent le mieux à la thérapie au lieu de frustrer un enfant qui pourrait ne pas constater énormément d’avantages, s’il en constate.
L’IOC et CP-NET aimeraient féliciter les scientifiques de CP-NET Dr Steven Miller et Dre Margot Taylor (et Dre Ruth Grunau de l’université de la Colombie-Britannique), ainsi que leurs équipes, d’avoir obtenu du financement de l’IRSC afin de mieux comprendre le développement des cerveaux des bébés nés prématurément.
Le réseau canadien de découverte intégrée sur la dépression (CAN-BIND) vise à raccourcir le chemin entre le diagnostic et le traitement « approprié » pour les gens qui souffrent de dépression. Il y parvient en effectuant des tests sur les biomarqueurs, en étudiant les processus biologiques du corps tels que la présence ou l’absence de certaines protéines dans le sang ou l’urine, ou l’activité neurologique cérébrale. Les biomarqueurs sont utiles pour les cliniciens et les chercheurs car ils différencient les états de santé des états de maladie, ce qui les aide à choisir un traitement pour le patient. CAN-BIND étudiera l’impact de ces variables dans un vaste éventail de traitements et de personnes. Le premier projet du programme comporte plus de 150 participants.
CAN-BIND a obtenu des fonds supplémentaires de Neuro Canada et du Mathison Mental Health Centre for Research & Education au Hotchkiss Brain Institute. Ceci favorisera une nouvelle collaboration qui allie les aptitudes et les connaissances des chercheurs de l’université de Calgary et de l’hôpital Sunnybrook de Toronto afin de collecter les biomarqueurs d’un groupe d’adolescents à risque de développer des maladies mentales graves dans le but de mettre au point des stratégies précoces de prévention et d’intervention.
Des chercheurs de CAN-BIND présenteront les derniers résultats d’une analyse détaillée de plus de 2 500 échantillons que H. Lundbeck A/S a donnés au programme lors de la réunion annuelle du Collège canadien de neuropsychopharmacologie le 11 juin 2015 à Ottawa.
L’équipe de CAN-BIND a accordé une place importante au transfert des connaissances. Leurnouvelle vidéo, qui présente le programme et ses objectifs de façon simple, a été considérée comme un succès en matière de transfert des connaissances. Pour obtenir d’autres nouvelles de l’équipe de CAN-BIND, suivez @Canbind sur Twitter.
L’Epilepsy Discovery Project (EpLink) vise à permettre aux gens de maîtriser les crises d’épilepsie tout particulièrement chez les personnes résistant aux médicaments. Les chercheurs d’EpLink travaillent dans divers domaines de recherche visant à améliorer le diagnostic de l’épilepsie, la conception de nouveaux médicaments et régimes alimentaires, les techniques de chirurgie, le contrôle des crises grâce à la stimulation du cerveau et la qualité de vie des personnes atteintes d’épilepsie.
Un épileptique sur trois ne peut contrôler sa maladie à l’aide de médicaments antiépileptiques. EpLink tente donc de trouver des traitements alternatifs efficaces, tels que la diète cétogénique (un régime élevé en gras et faible en glucides) utilisée cliniquement pour traiter l’épilepsie résistante aux médicaments. Toutefois, même les régimes cétogéniques les moins restrictifs sont difficiles à respecter. Ainsi, Dr Paul Hwang du North York General Hospital a adopté une approche différente en matière de thérapies diététiques : ajouter de l’huile de poisson à un régime normal, tout simplement. L’huile de poisson est un supplément alimentaire riche en acides gras polyinsaturés oméga-3 (considérés comme de « bons gras »). Une étude récente menée par Dr Peter Carlen du Toronto Western Hospital a démontré que les enfants qui consomment des suppléments d’huile de poisson souffrent moins souvent d’épilepsie et leurs crises sont également moins graves. Les chercheurs effectuent maintenant des essais pour savoir si l’huile de poisson a le même effet sur les adultes épileptiques. Si tel est le cas, ce simple supplément alimentaire pourrait améliorer le contrôle de l’épilepsie à faible coût et avec moins d’effets secondaires.
L’Ontario Neurodegenerative Disease Research Initiative (ONDRI) a pour but d’améliorer le diagnostic et le traitement des maladies neurodégénératives, y compris : maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, sclérose latérale amyotrophique, dégénération lobaire frontotemporale et déficit cognitif d’origine vasculaire. Au lieu d’étudier ce qui est unique à propos de chacune de ces maladies, l’étude d’observation à long terme vise principalement à déterminer les indicateurs précoces communs de ces maladies. Dans le cadre de cette initiative de recherche, les participants subissent un test des caractéristiques génomiques, des évaluations de la démarche et de l’équilibre, des tests oculaires, une évaluation neuropsychologique et un test de neuroimagerie. L’objectif est d’arriver à découvrir les facteurs de risque potentiels.
En janvier, l’ONDRI a organisé un événement médiatique à la Western University afin de partager ses percées emballantes. Dr Michael Strong a présenté l’ONDRI et Dr Robert Bertha a expliqué sa plateforme d’imagerie. Dr Chris Hudson a partagé son expérience de patient atteint de Parkinson et de co-chercheur principal en ophtalmologie de l’ONDRI. Le dernier conférencier, Dr Donald Stuss, a expliqué l’importance de l’Institut ontarien du cerveau et le rôle de la collaboration dans la progression des recherches innovatrices axées sur le patient. Les visiteurs ont également fait le tour du Western’s Centre for Functional and Metabolic Mapping (CFMM) afin de voir l’imagerie par résonance magnétique (IRM) utilisée par l’ONDRI.
Une étude publiée récemment par quelques membres de l’équipe de l’ONDRI dans la revueNeurobiology of Aging présente certains symptômes communs des troubles de neurodégénérescence. Elle traite des dysfonctionnements cognitifs et de la démence reliés à la sclérose latérale amyotrophique car plusieurs individus atteints de cette maladie souffriront également d’une forme de dysfonctionnement cognitif ou de démence en raison de la mort de cellules dans les lobes frontaux. L’activation de la protéine tau en est responsable : elle s’accumule à l’intérieur des neurones, ce qui entraîne leur mort. Cette étude explique le cours des événements qui mènent à l’accumulation de tau et cerne une molécule clé dans ce processus, soit la protéine GSK3beta. Cette dernière pourrait constituer une cible potentielle pour les médicaments présentement mis au point afin de traiter le dysfonctionnement cognitif relié à la sclérose latérale amyotrophique.
L’IOC et l’équipe de l’ONDRI tiennent à féliciter Dr Anthony Lang, co-chercheur principal sur la maladie de Parkinson de l’ONDRI, d’avoir été désigné comme l’un des chercheurs biomédicaux les plus influents au monde. Il fait partie de la liste prestigieuse des 400 chercheurs biomédicaux internationaux de la publication European Journal of Clinical Investigation.
L’ONDRI a créé plusieurs ressources afin d’informer la communauté. Visitez ondri.ca; regardez des vidéos sur YouTube au sujet des divers projets et activités de l’ONDRI; et suivez @ONDRISTUDY surTwitter.
Le réseau Province of Ontario Neurodevelopmental Disorders (POND) a été mis en place pour améliorer le diagnostic et les traitements des troubles de neurodéveloppement, y compris le trouble du spectre de l’autisme (TSA), le trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (THADA), le trouble obsessivo-compulsif (TOC) et la déficience intellectuelle. Depuis récemment, l’équipe se penche également sur le syndrome de l’X fragile, le syndrome de Gilles de La Tourette, le syndrome de Rett et le syndrome de Down.
Une étude réalisée à l’aide de la plateforme d’imagerie de POND publiée récemment présente un examen approfondi du développement cérébral d’enfants atteints de TSA âgés de 4 à 18 ans. Les résultats publiés dans NeuroImage Clinical confirment l’idée selon laquelle la taille et la forme de certaines régions du cerveau des enfants atteints de ce trouble sont différentes. La prochaine étape pour les chercheurs consistera à déterminer comment ces changements se développent au fil du temps afin de comprendre quels types d’événements peuvent entraîner les changements observés dans les cerveaux des enfants atteints de TSA.
Une autre étude du POND publiée dans Child & Adolescent Psychiatry se penche sur les aptitudes de perception sociale dans plusieurs troubles de neurodéveloppement étudiés par le POND, soit le TSA, TDAHA et le TOC. Elle affirme qu’il existe des ressemblances considérables entre les différents troubles de neurodéveloppement, ce qui pourrait mener à une plus grande utilisation et adaptation des thérapies et des interventions d’un trouble à l’autre.
Consultez le nouveau site Web du POND qui rend maintenant accessible au grand public des résumés de ses recherches sur les troubles de neurodéveloppement dans la section « Research in Clear Language » (en anglais seulement).