Au risque d’énoncer une évidence, le cerveau est complexe et les troubles cérébraux sont de plus en plus préoccupants pour la santé mondiale. Nous sommes probablement tous d’accord sur l’ampleur et l’importance de ce problème, mais comme c’est le cas de tous les problèmes considérables, plusieurs approches différentes existent pour trouver une solution. Ici, en Ontario, nous menons une expérience. Voici notre hypothèse : soutenir des équipes coordonnées de personnes ayant des connaissances, des perspectives et des aptitudes diverses est une approche efficace pour régler un problème important et complexe comme celui que nous présentent les troubles cérébraux.

À l’aide du financement du gouvernement de l’Ontario, l’IOC soutient un réseau de plus de 300 personnes formé de chercheurs, de cliniciens, d’entreprises, d’entrepreneurs, de patients et de groupes de patients. Chaque membre du réseau contribue à cet effort collectif. Qu’il s’agisse d’une idée, d’une technique de recherche ou d’une aptitude; qu’il soit question de fournir, de collecter ou d’analyser des données, chaque personne enrichit la base de connaissances sur laquelle repose cette enquête multidisciplinaire. Collectivement, nous pouvons commencer à relier différentes données, intégrer des idées de manière novatrice et découvrir des liens qui n’ont jamais été établis auparavant. Toutefois, pour bien entreprendre cette étape, nous devons adopter une mentalité de « science d’équipe ».

Je suis enthousiaste de vous montrer quelques exemples de la mise en pratique de la science d’équipe dans le réseau de l’IOC et de vous expliquer comment cette approche nous aide à mieux comprendre, diagnostiquer et traiter les troubles cérébraux.

Un exemple consiste à poser les bons types de questions de recherche. Le réseau du Province of Ontario Neurodevelopmental Disorders (POND), la James Lind Alliance, l’IOC et plusieurs partenaires communautaires travaillent ensemble pour réaliser des sondages auprès des patients, de leur famille et de leurs médecins afin de connaître les questions reliées aux troubles de neurodéveloppement qu’ils aimeraient intégrer à la recherche. Lisez l’article sur cette initiative et voyez comment vous pouvez y participer.

Un autre exemple porte sur la collecte et l’analyse des marqueurs biologiques (biomarqueurs) afin de mieux prédire, diagnostiquer et traiter les troubles cérébraux. Lisez l’article sur les mégadonnées qui décrit la façon dont les données de recherche fournies par nos patients partenaires et collectées lors de nos recherches sont utilisées pour étudier plusieurs troubles, y compris la démence et la dépression.

La collecte de données ne représente qu’une partie de l’équation. L’approche d’équipe contribue à l’intégration de ces données afin que l’impact de cette information valable soit optimal. Apprenez comment Brain-CODE, la plate-forme analytique et informatique de l’IOC, permet le partage de données entre les chercheurs, et voyez le rôle qu’elle joue dans les collaborations qui font progresser la recherche sur les troubles cérébraux. Vous pouvez également jeter un coup d’œil sur les autres mises à jour intéressantes de nos programmes de recherche et voir ce que nous avons accompli au cours des six derniers mois.

Un dernier exemple de la science d’équipe en action est la mise au point de traitements commercialisables à partir des résultats de recherche. Apprenez comment Ketogen, une entreprise dérivée, et EpLINK, le programme de recherche sur l’épilepsie, travaillent ensemble afin de mettre au point de nouvelles façons d’aider les gens atteints d’épilepsie à mieux contrôler leurs crises. Leur approche consiste à concrétiser les résultats des recherches sur le régime alimentaire.

Il ne fait aucun doute que le cerveau est compliqué, ce qui explique en partie pourquoi les troubles cérébraux sont souvent difficiles à comprendre et à traiter. Dans l’ouvrage The Biological Origin of Human Values, le scientifique d’IBM Emerson M. Pugh affirme que « si le cerveau humain était si simple que nous pourrions le comprendre, nous serions si simples que nous ne pourrions pas ». Peut-être que le cerveau est trop compliqué pour qu’une seule personne puisse le comprendre. Toutefois, lorsque nous utilisons l’approche de la « science d’équipe », nous avons de plus grandes chances de comprendre cet organe et d’améliorer la vie des gens aux prises avec des troubles cérébraux.

Tous les exemples ci-dessus montrent comment la science d’équipe nous aide à mieux comprendre les troubles cérébraux et à créer de nouvelles occasions de recherche qui changent la façon dont la recherche cérébrale est effectuée en Ontario. Cette approche entraîne de meilleurs résultats de santé pour les millions d’Ontariens souffrant de troubles cérébraux, en plus de générer des retombées économiques grâce au développement d’entreprises de neurotechnologie prospères. Je suis enthousiaste et optimiste en constatant les résultats de cette expérience. Bien que nous sommes encore au premier stade, notre approche semble fonctionner.

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