Le cerveau a une remarquable capacité d’adaptation aux nouvelles informations. C’est ce qui nous permet d’apprendre.

L’Institut ontarien du cerveau (IOC) n’est pas différent, et comme le cerveau, nous nous adaptons aussi aux nouvelles informations et nous apprenons de nos expériences. Depuis sa création, notre objectif, qui est de faire de l’Ontario un chef de file mondial en matière de recherche, de commercialisation et de soins du cerveau, est resté le même. Nous visons à créer un changement positif en soutenant les innovations en matière de santé cérébrale qui amélioreront la vie des gens. Le financement de la science ayant un impact a toujours été notre priorité absolue.

Alors, où en sommes-nous dans la réalisation de cet objectif et qu’avons-nous appris?

Si nous considérons l’approche collaborative et multidisciplinaire de l’IOC en matière de recherche comme une expérience, nous avons appris des choses au cours de la dernière décennie. Certaines de nos hypothèses concernant ce modèle de recherche se sont avérées exactes :

Un financement en réseau stable et à long terme crée d’excellentes possibilités de recherche. Il apporte de nouvelles perspectives à la recherche, comme la participation des patients, des partenaires industriels et des chercheurs ou stagiaires en début de carrière. Il accroît également la visibilité de l’Ontario sur la scène internationale et attire de nouveaux collaborateurs et de nouveaux fonds en Ontario pour renforcer ses capacités de recherche. Au cours des trois dernières années seulement, ces réseaux de recherche ont obtenu plus de 117 millions de dollars de financement supplémentaire pour soutenir leur recherche.

La normalisation des données permet de poser de nouveaux types de questions. Nous observons de nombreux exemples de recherches novatrices sur la biologie sous-jacente des troubles du cerveau, comme la découverte des facteurs de risque génétiques de la paralysie cérébrale et le rôle des variantes du nombre de copies du génome dans les troubles du développement neurologique.

La réduction des risques liés aux investissements dans la neurotechnologie favorise le développement d’un groupement neurotechnique qui crée des emplois et contribue à la mise sur le marché de nouveaux produits. Au cours de la dernière décennie, les 86 entreprises du portefeuille de l’IOC ont mis 19 produits sur le marché, comme des dispositifs de mobilité et des applications validées cliniquement pour la santé mentale, contribuant ainsi à améliorer la santé des personnes et de l’économie.

D’autres résultats du modèle de recherche n’ont pas été atteints aussi rapidement que prévu : une approche intégrée devait mener à une recherche améliorant la pratique clinique, le partage des données devait conduire à des questions de recherche sur les troubles croisés, les preuves de la recherche devaient systématiquement informer les politiques visant à améliorer la santé du cerveau. Après réflexion, il s’agit là de résultats importants qui n’émergent pas spontanément d’un réseau de collaboration. En adoptant une perspective systémique, nous nous rendons compte qu’il faudra des investissements plus ciblés dans de nouveaux programmes, un soutien financier différent et une expertise plus large de la part d’autres partenaires pour obtenir ces résultats plus rapidement. Il est important de mettre les bons éléments en place, étant donné l’impact sociétal croissant des troubles du cerveau.

Où nous allons

Nous pensons qu’au cours des trente prochaines années, nous comprendrons les fondements moléculaires des troubles cérébraux qui touchent un Ontarien sur trois. Le dépistage au niveau de la population sera systématique grâce à la découverte de facteurs de risque et à des interventions précoces axées sur la prévention. Les diagnostics seront posés et même anticipés en fonction de l’empreinte moléculaire de la maladie. Une nouvelle génération de médicaments et de technologies de modification de la maladie aura inondé le marché. Les stratégies de traitement employées pour exploiter la plasticité inhérente du cerveau faciliteront la récupération après une blessure. La santé globale de la population s’améliorera considérablement, les troubles cérébraux étant diagnostiqués plus tôt, ralentis, voire prévenus. Les citoyens disposeront des connaissances et des outils nécessaires pour être proactifs dans le maintien de la santé de leur cerveau. Les politiques de l’Ontario en matière de santé cérébrale contribueront à cette transformation et seront influencées par celle-ci. On ne saurait trop insister sur l’impact de ces progrès sur la qualité de vie, le coût des soins et l’impact sur l’économie.

Nous prévoyons de mobiliser nos parties prenantes et de discuter de la manière dont nous pouvons continuer à œuvrer en faveur de cette vision et à créer les effets positifs sur la santé du cerveau que nous souhaitons tous voir. Au cours des prochains mois, nous entamerons des discussions sur ce que nous faisons bien, ce que nous devons commencer à faire et ce que nous devons arrêter. En fait, nous avons déjà entamé cette conversation lors de notre dernier atelier du comité consultatif des patients en juin. Nous recueillerons également des informations par le biais d’une évaluation d’impact qui nous aidera à comprendre lesquels de nos programmes et soutiens actuels ont le plus d’impact sur nos parties prenantes.

Grandir et être ouvert aux nouvelles idées

Le renouvellement offre une occasion exceptionnelle d’incorporer les leçons apprises, de tirer parti de l’expertise sans cesse croissante dans la province et de veiller à ce que nous nous concentrions sur la maximisation de la valeur pour les personnes atteintes de troubles cérébraux. En tant qu’organisme financé par le gouvernement, il est important que nous continuions à faire preuve de transparence et d’inclusion. Notre modèle a toujours été axé sur l’établissement et le maintien de partenariats.

Nous voulons parvenir à une intégration encore meilleure de la recherche, de la commercialisation et de la communauté des patients, tout en recueillant et en utilisant des données pour améliorer la santé du cerveau et la prospérité économique. Un processus ouvert et concurrentiel donnera à tous les réseaux basés en Ontario l’occasion de présenter des plans qui correspondent à ces objectifs. Le paysage ontarien des neurosciences et de la santé du cerveau a beaucoup changé au cours de la dernière décennie et nous voulons nous assurer que nous continuons à exploiter l’excellence de l’Ontario en établissant des collaborations solides.

Comme le cerveau qui ne cesse de former de nouvelles connexions et de renforcer les connexions existantes, l’IOC continuera à développer de nouvelles collaborations, en s’adaptant et en apprenant à mesure que nous le faisons.

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