IMG_9841

Les troubles cérébraux touchent un Ontarien sur trois, et le coût direct pour la province dépasse les quatre milliards de dollars chaque année. Les coûts indirects du travail manqué et les coûts émotionnels pour les familles sont incalculables et font en sorte qu’il est urgent de s’attaquer à la question de la santé cérébrale au moyen de l’innovation et de la recherche translationnelle qui peuvent améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec des troubles cérébraux.

Pour faire face à cette urgence, l’Institut ontarien du cerveau (IOC) a créé des programmes de découverte intégrée partout en Ontario qui mettent l’accent sur les troubles cérébraux qui touchent des millions d’Ontariens et d’Ontariennes. L’objectif de ces programmes est de stimuler la recherche en neurosciences axée sur les patients dans plusieurs centres, disciplines et secteurs et d’alléger l’important fardeau personnel, sociétal et économique tout en tirant profit des principales forces de l’Ontario en neurosciences.

Nos programmes de découverte intégrée relient les chercheurs à travers les frontières, les troubles et les disciplines pour une vision et un objectif communs. Ils incluent des chercheurs, des cliniciens, des industries et des patients (ainsi que leurs défenseurs) dans une approche scientifique d’équipe qui encourage le partage des connaissances et de l’expertise dans nos cinq programmes de découverte intégrée. Avec l’aide de ce modèle de collaboration, l’IOC a façonné l’une des plus grandes communautés de neurosciences intégrées et translationnelles au monde.

L’impact de notre approche a été remarquable. En reliant des chercheurs à travers les frontières vers un objectif unique, l’IOC a soutenu 3 689 collaborations entre individus dans le cadre de 231 initiatives et les a reliés à 21 groupes de patients et à 22 partenaires de l’industrie, ce qui a entraîné une augmentation de 31 % des liens dans la communauté des neurosciences de 2013 à 2017. Ces collaborations ont donné lieu à 200 publications évaluées par les pairs et à 226 articles dans les médias. Plus important encore, le travail améliore la qualité de vie des personnes vivant avec des troubles cérébraux ainsi que la qualité des soins qu’ils reçoivent.

L’approche intégrée de l’IOC a facilité un rythme de découverte plus rapide dans plusieurs domaines clés.

  • CP-NET vise à accroître notre compréhension de la paralysie cérébrale et à accélérer le développement de nouveaux traitements. Pour contribuer à cet objectif global, CP-NET a réuni des chercheurs de neuf sites cliniques afin d’explorer les liens génétiques possibles avec la paralysie cérébrale. Le travail a démontré qu’il existe des facteurs de risque génétiques pour la paralysie cérébrale, transformant ainsi notre compréhension de ce qui cause ce trouble et augmentant la possibilité d’une détection et d’un traitement plus précoces.
  • Les chercheurs d’EpLink ont ​​démontré qu’un régime cétogène (un régime riche en gras et faible en glucides) est un moyen économique de traiter les crises chez les enfants atteints d’épilepsie pharmacorésistante. L’étude a démontré que les enfants suivant un régime cétogène ont effectué beaucoup moins de visites à l’urgence (2,5 à 2,1 visites par personne et par an) et coûtent beaucoup moins cher au système de santé (630 $ de moins par personne chaque année). Le régime cétogène est un traitement efficace pour les enfants atteints d’épilepsie pharmacorésistante, et cette étude démontre qu’elle permet également au système de santé d’économiser de l’argent. Depuis cette découverte, EpLink travaille avec l’entreprise ontarienne Ketogen pour voir si un traitement par le régime cétogène peut être converti en une pilule.
  • L’ONDRI a développé l’« ONDRISeq», un nouveau test de dépistage génétique pour les maladies neurodégénératives (comme la maladie d’Alzheimer) qui est plus complet et moins coûteux que le test actuel. Ce type de séquençage est actuellement effectué à l’extérieur du Canada et coûte 4 744 $ par test à l’Ontario. L’ONDRISeq coûte 300 $ à 500 $ par test, est effectué en Ontario et, une fois mis en œuvre, permettra à la province d’économiser 4,2 millions de dollars par année.
  • Les chercheurs de CAN-BIND se sont associés à la Mood Disorders Association of Ontario et au Canadian Network for Mood and Anxiety Treatments (CANMAT) afin d’élaborer une version simplifiée des lignes directrices sur le traitement de la dépression du Canada. Les nouvelles lignes directrices adaptées au grand public, appelées les CANAMAT Health Options for Integrated Care and Empowerment in Depression (CHOICE-D ou Options de santé pour les soins intégrés et l’autonomisation en matière de dépression de CANMAT), sont élaborées par un comité d’experts cliniques et de patients pour veiller à ce que le contenu soit pertinent et concret pour les patients.
  • POND s’est associé à la James Lind Alliance pour mener une initiative d’établissement des priorités de recherche. Celle-ci a été menée en partenariat avec des patients, des aidants, des défenseurs et des professionnels de la santé et de l’éducation qui ont regroupé, classé par ordre de priorité et finalement synthétisé plus de 1 200 questions en une liste de dix priorités de recherche. Cette liste constituera un outil puissant et important pour stimuler la future recherche axée sur les patients concernant les troubles de neurodéveloppement. L’IOC a publié les dix principales questions et travaille avec les chercheurs, d’autres bailleurs de fonds et les décideurs pour veiller à ce que ces priorités soient prises en compte.

L’IOC aide à remédier aux difficultés des troubles cérébraux répandus et coûteux. Nous bâtissons une communauté de chercheurs, de cliniciens, de patients et d’industries, une communauté qui collabore étroitement afin de rapidement transformer les découvertes en effets concrets.

Partager

Publications similaires