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Par Narem Karakoyun

Lors de notre conférence en mars, Soutien à la santé du cerveau des personnes âgées, qui faisait partie de notre série de discussions publiques 2023-2024 Soutenir la santé du cerveau tout au long de la vie, un groupe d’experts s’est penché sur une question qui préoccupe beaucoup de gens : comment pouvons-nous prendre soin au mieux de notre cerveau en vieillissant?

Cette discussion approfondie a permis d’obtenir des conseils concrets, des témoignages d’expériences vécues et des informations fondées sur des preuves auprès de spécialistes des milieux des soins de santé, de la recherche et de l’action communautaire.

Présentation des panélistes

  • Ngozi Iroanyah
    Elle est directrice de l’équité et de l’accès en santé à la Société Alzheimer de l’Ontario et candidate au doctorat en politique de la santé. Elle cumule 17 ans d’expérience dans la prestation de soins, alliant une solide expertise professionnelle à des connaissances personnelles approfondies.
  • Dr Laura Middleton
    Elle est professeure agrégée à l’Université de Waterloo et titulaire de la chaire de recherche Schlegel sur la démence et la vie active. Ses travaux de recherche portent sur la manière dont l’activité physique et les liens sociaux protègent la santé du cerveau et aident les personnes atteintes de démence.
  • Dr Dominik Nowak
    Il est président de l’Association médicale de l’Ontario et médecin de famille à l’Hôpital Women’s College. Il travaille à améliorer les soins pour les populations vieillissantes grâce aux soins de première ligne et à la politique de santé publique.

Mythe no 1 : le déclin cognitif fait partie du processus de vieillissement.

On entend souvent que les pertes de mémoire ou la lenteur de la pensée sont des conséquences inévitables du vieillissement. Laura a cependant apporté une distinction importante.

Il est courant d’oublier parfois où vous avez posé vos clés ou le nom du restaurant que vous avez visité. Mais si, malgré des tentatives pour vous aider à vous rappeler certains détails importants, ceux-ci vous échappent toujours, il serait peut-être temps d’en parler à votre médecin ».

Cognitive wellbeing – your brain’s ability to think, remember, and make decisions – is essential to living life on your own terms. While some mental changes come naturally with age, significant difficulties warrant early assessment.

Le bien-être cognitif, soit la capacité de votre cerveau à penser, à se souvenir et à prendre des décisions, est essentiel pour vivre votre vie comme vous le souhaitez. Même si certains changements mentaux surviennent naturellement avec l’âge, vivre avec des difficultés importantes constitue une bonne raison de demander une évaluation précoce.

Pourquoi un diagnostic précoce est-il important?

  • Il permet d’écarter les causes réversibles, comme les effets secondaires d’un médicament ou les infections.
  • Il permet de mettre les gens en contact avec des services de soutien et des programmes communautaires.
  • Il permet aux individus et aux familles de planifier et de s’adapter pour l’avenir.

Mythe no 2 : les soins de santé ne sont offerts que dans le cabinet du médecin.

Dominik a discuté d’une approche émergente, la prescription sociale, qui consiste à relier les gens à des sources de soutien non médicales pouvant exercer une influence positive sur leur santé et leur bien-être. Elle a aussi expliqué comment cette approche transforme notre façon de penser les soins de santé.

« La prescription sociale englobe tout ce qui contribue à votre santé au-delà de l’hôpital et du cabinet du médecin. » — Dr Dominik Nowak

La prescription sociale peut être aussi simple que :

  • aider un patient à obtenir une assurance pour ses médicaments;
  • introduire quelqu’un auprès d’un groupe local engagé dans la lutte contre l’isolement social;
  • conseiller une personne qui intervient auprès des patients sur la façon d’accéder à des services supplémentaires.

Dominik a déclaré que, partout en Ontario, les prestataires de soins de santé commencent à adopter ce modèle. Lorsque les médecins, les travailleurs sociaux et les intervenants pivots travaillent ensemble pour orienter les patients vers les bonnes ressources, cela crée un cercle de soins plus complet et plus favorable, en particulier pour les personnes âgées et celles qui vivent avec la démence.

Mythe no 3 : un diagnostic de démence indique que la vie est terminée.

Ngozi Iroanyah a souligné que, même si on diagnostique une démence, cela ne signifie pas que tout est fini. Il s’agit plutôt d’un changement qui ouvre de nouvelles possibilités de soutien et de connexion. Ngozi a aussi insisté sur la nécessité d’offrir des services culturellement adaptés qui respectent les diverses langues, les coutumes et les valeurs propres à chacun.


« Tout ça peut prendre l’allure d’un parcours semé d’embûches… mais obtenir un diagnostic précoce, communiquer avec les spécialistes de la santé et s’appuyer sur le soutien de la communauté peuvent faire toute la différence. Vous n’êtes pas seul sur ce chemin. Croyez-moi. »

— Ngozi Iroanyah

Ressources pour soutenir les personnes atteintes de démence et leurs proches

Société Alzheimer de l’Ontario

  • Il s’agit du premier point de contact pour obtenir des renseignements et du soutien.
  • On y offre une ligne d’aide provinciale et nationale 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour les moments d’inquiétude (et non pas seulement en cas de crise).
  • Certaines sociétés locales offrent même du personnel pour accompagner les personnes jusqu’à l’urgence afin de les aider à naviguer dans le système hospitalier.

Voici d’autres organismes qui offrent des services et des programmes aux gens vivant dans la région du Grand Toronto :

  • L’hôpital de recherche Baycrest Health Sciences
  • Le centre universitaire Sunnybrook Health Sciences
  • L’hôpital Mount Sinai
  • Soutien en cas de troubles du comportement en Ontario

La technologie peut considérablement améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de démence et de celles qui les accompagnent. De la sécurité aux routines quotidiennes, voici quelques outils et stratégies qui peuvent vous aider :

  • Les assistants vocaux (p. ex., Google Home) : pratiques pour établir des rappels et des messages pour soutenir les activités quotidiennes et l’autonomie.
  • Les appareils mobiles et portables : les téléphones cellulaires et les montres intelligentes peuvent procurer une tranquillité d’esprit grâce à des fonctions comme la géolocalisation et les alertes d’urgence.
  • La technologie de sécurité à domicile : les appareils qui surveillent l’utilisation de la cuisinière, détectent les mouvements ou font le suivi des activités peuvent contribuer à créer un environnement de vie plus sécuritaire.
  • Les outils offerts par Teepa Snow : Teepa Snow, une spécialiste reconnue en soins aux personnes atteintes de démence, propose des stratégies accessibles aux aidants naturels à travers des vidéos, des webinaires et du contenu en ligne.
  • • La sensibilisation et la coordination de la communauté : informer des personnes de confiance – comme le personnel de la copropriété, les voisins ou les gestionnaires de l’immeuble – de l’état de santé de la personne permet de renforcer le cercle de soutien et d’améliorer la sécurité.

Remarque : Beaucoup de ces conseils sont conçus pour soutenir à la fois les aidants naturels et les personnes dont ils prennent soin. Ils contribuent ainsi à alléger leur fardeau et à améliorer leur qualité de vie.

Visionnez l’enregistrement de la conférence Soutien à la santé du cerveau des personnes aînées sur notre chaîne YouTube.

https://youtube.com/watch?v=EYCkmORfF8g%3Ffeature%3Doembed
Un merci spécial à notre sponsor de l’événement – Weston Family Foundation – pour avoir soutenu cette conversation importante sur le bien-vivre avec la démence et la promotion de la santé cérébrale pour tous.

LES RESSOURCES

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