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« Certains disent que nous vivons à l’ère de la polycrise, un état de risque où de multiples crises interagissent de façon à amplifier leur impact collectif. Dans un tel univers, si nous nous engageons à assurer le bien-être des Canadiens et à favoriser l’épanouissement du pays, nous devons déployer des efforts largement partagés. Pour construire l’avenir du Canada, il faut que les forces politiques, sociales et économiques soient alignées sur un engagement commun envers l’augmentation du bien-être de la population canadienne. La philanthropie a donc un rôle à jouer. »

– B. Miller et P. Fardy, « Pour stimuler la productivité et la croissance économique, les philanthropes doivent agir », The Globe and Mail, 2 décembre 2024.

À propos de l’auteur

Tom Mikkelsen, MD, FRCPC, est président et directeur scientifique de l’Institut ontarien du cerveau. Il dirige également le programme sur les tumeurs cérébrales à l’Hôpital Henry Ford.

Un article publié récemment dans le Globe and Mail a examiné le rôle primordial que la philanthropie doit jouer pour stimuler la productivité et la croissance économique du Canada, notamment par le financement de la recherche et de l’innovation.

Les auteurs Bernard Miller et Peter Fardy, respectivement fiduciaire principal des Fiducies Killam, et conseiller principal chez Northport Philanthropic, affirment qu’en dépit de dons importants, tels que des fonds de dotation et d’autres dons substantiels pour la recherche médicale et éducative, notre pays est encore confronté à une pénurie croissante de personnel hautement qualifié comparativement à d’autres pays développés.

Messieurs Miller et Fardy font valoir que cet écart ne peut être comblé par le gouvernement ou l’industrie à eux seuls et qu’il faut davantage de philanthropes visionnaires pour aider à créer un pont et à construire l’avenir du Canada. Je vous invite à lire leur article d’opinion si vous en avez la possibilité.

J’ai trouvé encourageant le fait de lire ces prises de position éclairées sur le rôle intégral que peut jouer la philanthropie pour favoriser et stimuler l’innovation au Canada. MM. Miller et Fardy ont tout à fait raison de dire que si nous voulons préparer le Canada pour l’avenir, accroître la productivité et relancer notre économie, nous devons pouvoir compter sur la collaboration et l’engagement conjoints du gouvernement, du secteur privé et des philanthropes.

L’histoire de l’Institut ontarien du cerveau (IOC) est semblable – la vision d’un philanthrope peut être à l’origine d’efforts d’innovation durables et à long terme.

L’IOC a été fondé en 2009 par Joseph Rotman, un homme d’affaires et philanthrope renommé. En partenariat avec nos autres fondateurs, l’investissement initial de deux millions de dollars dans l’IOC s’est traduit par un impact de 600 millions de dollars sur l’écosystème des neurosciences en Ontario, dont les effets se sont fait sentir dans tout le pays.

Leur foi dans le potentiel d’un institut du cerveau en Ontario et leur leadership dans la concrétisation de cette idée ont directement mené à des travaux transformateurs à l’échelle du secteur de la santé du cerveau.

Le don de nos fondateurs a été attribué initialement à la formation et à l’éducation – dans le but de nourrir l’esprit d’entreprise et de développer les capacités de gestion qui favoriseraient la croissance et le maintien d’un secteur dynamique des regroupements de neurotechnologies et de la santé du cerveau. À ce jour, l’IOC a soutenu près de 100 entrepreneurs, ce qui a permis de commercialiser 26 produits, notamment run appareil orthopédique robotisé qui aide les enfants vivant avec des problèmes de mobilité à acquérir de la force, de l’endurance et une démarche adéquate. En outre, plus de 80 % de nos 183 stagiaires ont trouvé un emploi à temps plein dans les six mois suivant la fin de notre programme. En fait, certains de nos stagiaires alimentent aujourd’hui le secteur de la santé cérébrale – dont un directeur d’une société d’investissement, un chef de la protection des renseignements personnels dans un hôpital universitaire, et un directeur financier dans une société de biotechnologie cotée en bourse, pour n’en nommer que quelques-uns.

Des investissements tels que ceux auxquels MM. Miller et Fardy font référence dans leur article d’opinion, ainsi que le don initial reçu par l’IOC, contribuent à identifier, à développer et à garantir des solutions qui peuvent être transformées en soutiens dans l’ensemble des communautés.  

En ce qui nous concerne, à l’IOC, nous nous efforçons de renforcer la cohésion et l’efficacité, d’étendre les programmes et l’innovation, et de consacrer beaucoup de temps à investir dans la formation de la prochaine génération de travailleurs de première ligne en vue d’améliorer la qualité des soins du cerveau dans tout le Canada. Grâce à des initiatives telles que la création d’un nouveau parcours de soins pour identifier les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer dans le cadre de notre programme CORTEX (Community-Led Real-World Neurotech Experience), et l’investissement dans le renforcement des capacités d’évaluation des organismes communautaires dans le cadre du programme GEEK (Growing Expertise in Evaluation and Knowledge Translation) – dont deux ont reçu un financement complémentaire de la Fondation Hilary et Galen Weston pour étendre leur portée – nous honorons la confiance que nos fondateurs ont placée dans le potentiel de notre Institut.

Récemment, nous avons fêté notre dernière cohorte d’entrepreneurs en neurotechnologies, récipiendaires du financement de notre programme NERVE (Neurotech Entrepreneurship to Validate Emerging Innovations) – la plus importante récompense au Canada attribuée à la catalyse de neurotechnologies en phase de démarrage. En écoutant les présentations de ce groupe de huit talents phénoménaux abordant un vaste éventail de défis dans les domaines de la santé du cerveau, de la neurodiversité et des troubles neurologiques, il ne faisait aucun doute que nous ne manquons pas de visionnaires dans notre pays.

Ce dont nous avons davantage besoin, ce sont des philanthropes visionnaires désireux d’investir dans l’avenir du Canada et dans la santé et le bien-être de nos populations, et qui aspirent à laisser un héritage durable.

Soutenez l’avenir de la santé du cerveau – apprenez comment vous pouvez aider l’IOC à transformer des vies.

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