Le passage des activités traditionnelles en personne à un espace numérique provoqué par la pandémie a été difficile, mais ce changement nous a permis de voir notre travail sous un angle nouveau. Le simple fait de passer en ligne nous a permis de réduire les obstacles à l’accès et atteindre plus de personnes que jamais auparavant. Le changement n’est pas facile, mais malgré les défis que nous avons dû relever, nous sommes prêts à orienter l’avenir de la santé cérébrale vers l’espace numérique en investissant notre énergie et nos ressources aux bons endroits.
L’IOC s’engage à soutenir les activités qui génèrent des données probantes pour améliorer les soins ou qui mènent à l’élaboration de produits et de services qui améliorent les résultats en matière de santé. Nous nous efforçons d’améliorer la vie des personnes atteintes de troubles cérébraux et le passage à des approches numériques ou virtuelles permet d’atteindre plus facilement l’Ontarien sur trois dans le confort de son foyer. Au cours de la dernière année, nous avons appuyé d’importants efforts visant à relever les défis en matière de santé mentale, à améliorer la fourniture et l’expérience des soins virtuels et à créer de nouveaux outils pouvant être utilisés chez soi.
La pandémie a eu un effet considérable sur la santé mentale dans toutes les communautés, créant un besoin urgent de trouver des moyens virtuels pour soutenir les personnes touchées. Les chercheurs du réseau POND — le programme de recherche sur les troubles du développement neurologique de l’IOC — se sont associés à l’institut SickKids pour comprendre l’incidence de la pandémie sur les enfants et les familles et évaluer l’efficacité des services virtuels pour améliorer la santé mentale. Les résultats préliminaires publiés en décembre ont montré que 70 % des enfants et des jeunes interrogés ont déclaré que leur santé mentale s’était détériorée pendant les périodes de confinement mises en place au printemps dernier. Ce type de données aidera les chercheurs, les décideurs et les défenseurs des droits à mieux répondre aux besoins de la communauté.
Un autre bel exemple nous vient d’EpLink — le programme de recherche sur l’épilepsie de l’IOC qui, en collaboration avec la communauté des patients et les agences ontariennes pour l’épilepsie, a récemment lancé UPLIFT, un programme de thérapie cognitivo-comportementale basé sur la pleine conscience pour soutenir la santé mentale des personnes vivant avec l’épilepsie. Ce programme comprend huit séances qui peuvent être effectuées par téléphone ou en ligne. Les participants apprennent les effets de l’épilepsie sur la santé mentale et apprennent des mécanismes d’adaptation utiles pour améliorer leur bien-être mental. Le programme UPLIFT est particulièrement pertinent, puisque les besoins et les demandes de la communauté ont été à l’origine de l’élaboration de cette option de soins particulière, tout en tirant parti du monde numérique dans lequel nous vivons.
Si l’évaluation des services virtuels est un projet nouveau, les initiatives existantes s’avèrent plus nécessaires que jamais. Le projet ECHO (Extension for Community Healthcare Outcomes) a été lancé il y a environ cinq ans. Il visait à créer des communautés virtuelles de fournisseurs de soins de santé et d’experts en la matière grâce à la technologie de la vidéoconférence. Comme le programme ECHO était bien établi avant la pandémie, il a pu offrir des séances en ligne gratuites sur des dizaines de sujets liés à la santé du cerveau au cours de l’année écoulée. Il s’agit notamment du programme ECHO sur l’autisme en Ontario, du programme ECHO sur l’épilepsie (dont le programme d’études s’inspire des lignes directrices cliniques d’EpLink pour la prise en charge de l’épilepsie) et du programme ECHO sur les commotions cérébrales. La formation et le soutien virtuels offerts aux cliniciens par le biais du programme ECHO contribuent à garantir que les patients puissent recevoir des soins spécialisés de qualité plus près de chez eux, dans toute la province.
Les nombreuses entreprises du portefeuille que nous soutenons ont également relevé les défis posés par la pandémie, en en faisant une occasion de concevoir des produits nouveaux et améliorés qui aident les gens à mieux gérer leur santé cérébrale. Les exemples sont nombreux, comme VIBE de LUCID, une application de musicothérapie numérique dont il a été prouvé qu’elle réduisait l’anxiété; la plateforme de Resili, fondée sur des données probantes, qui fournit une psychoéducation et un soutien par les pairs aux familles et aux soignants de personnes souffrant de dépression; l’application primée de Mobio Interactive qui offre une formation à l’amélioration des performances et à la résilience, rendue gratuite pendant toute la durée de la pandémie pour les personnes dans le besoin.
Il est évident que nous sommes entraînés dans une ère virtuelle — idéalement, une ère où les obstacles à l’accès sont moins nombreux et où les résultats sont meilleurs pour tous les Canadiens, notamment en ce qui concerne la santé du cerveau. Bien que le changement soit difficile, il offre également l’occasion de réaffecter nos ressources à la recherche qui améliore les soins existants ou génère de nouveaux modèles qui améliorent notre bien-être général. Qu’il s’agisse de la recherche effectuée en laboratoire, de son application en clinique ou du travail de première ligne effectué dans nos communautés, il reste encore beaucoup à faire pour soutenir cette transition de la pratique en personne à la pratique en ligne, mais nous savons que l’avenir est prometteur.