Nous pensons souvent à l’activité physique comme quelque chose qui ne contribue qu’à la forme physique, mais il existe des preuves solides pour soutenir que le mouvement améliore, protège et soutient également notre santé cognitive. Les mouvements, sous toutes leurs formes, ont de profondes répercussions sur notre cerveau tout au long de notre vie, allant de l’amélioration de notre santé mentale à la réduction du risque de démence, et plus encore.
En mai 2021, l’Institut ontarien du cerveau (IOC) a organisé une conférence publique dans le cadre de la série sur le bien-être, « Finding Meaning in Movement », discutant de la façon dont l’intégration de petits changements dans les mouvements quotidiens est un investissement dans la santé de votre cerveau pour les années à venir.
Les invités à la table ronde comprenaient Sarah Robichaud, directrice générale et fondatrice de Dancing with Parkinson’s, Dre Laura Middleton, professeure agrégée au département de kinésiologie de la University of Waterloo, Dr Patrick Jachyra, boursier postdoctoral au Azrieli Adult Neurodevelopmental Centre, Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), qui examine les liens entre la santé mentale et l’activité physique chez les personnes atteintes de troubles du développement, et Dr P. David Howe, anthropologue médical et Dr Frank J. Hayden, chaire fondée en sport et impact social à l’école de kinésiologie de la University of Western Ontario. Joyce Barretto, membre du conseil d’administration de l’IOC et directrice générale des Services communs pour la santé Ontario, a ouvert l’événement qui était animé par Wency Leung, journaliste en santé au Globe and Mail.
Lien entre le mouvement et la santé cognitive
Dre Laura Middleton a raconté l’histoire de la recherche sur les mouvements et la santé du cerveau, en soulignant les études qui ont démontré les effets bénéfiques de l’activité physique sur les capacités cognitives. Au cours des 20 dernières années, un certain nombre de ces initiatives de recherche ont fait état de résultats cohérents indiquant que les personnes qui étaient plus actives physiquement avaient un risque de démence (y compris de contracter la maladie d’Alzheimer) de 30 % à 40 % inférieur à celui des personnes qui étaient moins actives. Chaque geste compte, alors jetez un coup d’œil à la nouvelle trousse d’outils mise à jour « It’s Time to Get Active! How Healthy Active Living Impacts Dementia ».
Améliorer notre santé mentale
Pour beaucoup, les bienfaits de l’activité physique ne sont associés qu’avec un exercice intense, une croyance que Dr Patrick Jachyra cherche à diffuser : « Même un peu de mouvement, si nous pouvons l’intégrer de façon quotidienne, nous donne un sentiment de structure, de routine, de prévisibilité », dit Dr Jachyra. En plus de cette augmentation de la confiance en soi, il y a aussi la preuve scientifique que le mouvement diminue nos hormones du stress, ce qui a un impact immense sur notre humeur et notre état d’esprit.
Connectivité sociale et obstacles à l’inclusion
Les experts se sont également concentrés sur l’importance de la connectivité sociale et sur la façon dont l’association de cette connectivité avec l’activité physique peut amplifier les bienfaits des deux. Sarah Robichaud, dans le cadre de son travail avec Dancing with Parkinson’s, a partagé des exemples de relations établies grâce à son programme qui soutient les aînés qui sont souvent isolés, non seulement en raison de leur maladie, mais aussi plus récemment en raison de la pandémie. Le programme a pu passer à une plateforme virtuelle, où après 20 minutes de danse, les aînés se réunissaient en ligne et partageaient des histoires de partout au pays.
Le défi, met en garde Dr P. David Howe, est de surmonter les obstacles à l’accessibilité au sport et à l’activité physique; des obstacles auxquels sont confrontés de nombreux membres de la communauté des personnes handicapées : « L’activité physique peut être une autre forme de contrôle social », dit Dr Howe : « Cela arrive lorsque les personnes souffrant de handicaps physiques ou cognitifs n’y ont pas accès. Nous devons profiter de cette occasion pour célébrer la diversité ».
Dr Middleton est d’accord, soulignant que l’inclusion n’est pas seulement une chose agréable à faire, elle est nécessaire; tout le monde a droit à une participation égale.
Pour profiter de la discussion complète, vous pouvez regarder la vidéo ici : OBI Public Talks – The Wellness Series: Finding Meaning in Movement.