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« Un sommeil vraiment réparateur sur une base constante améliore votre capacité à optimiser votre rendement au travail et a une incidence sur vos relations avec les gens qui vous entourent. » — Heather Chalmers, vice-présidente de l’Institut ontarien du cerveau, dans son mot d’ouverture à notre récente discussion publique « Dormir et se détendre pour la santé du cerveau ».

À une époque où l’épuisement professionnel et la privation de sommeil sont de plus en plus fréquents, il est impératif d’examiner la relation entre nos habitudes de sommeil, la qualité de notre repos et la résilience de nos facultés cognitives. C’est pourquoi l’Institut ontarien du cerveau travaille avec ses partenaires pour changer la façon dont nous étudions le sommeil — et la façon dont la pleine conscience peut nous aider à garder notre cerveau au mieux de sa forme.

Pour faire avancer cette discussion, nous avons récemment organisé une table ronde composée d’experts et d’expertes à l’avant-garde de la psychologie, de l’éducation et de la neurophysiologie : le Dr Stuart Fogel, directeur du Laboratoire de recherche sur le sommeil de l’Université d’Ottawa; Maryanne Lewis, enseignante au secondaire dans une école privée d’Ottawa et spécialisée auprès des élèves vivant avec la dyslexie ou autres neurodivergences; et la Dre Alison Smith, cofondatrice de Roga — une plateforme qui offre du soutien pour la santé mentale et qui s’accompagne d’un appareil portable conçu pour gérer le stress et l’épuisement professionnel. La discussion était animée par la Dre Krishana Sankar, chercheuse au doctorat à la Faculté de médecine de l’Université de Toronto.

Avant le début du panel, Erika Caspersen, formatrice en pleine conscience, a dirigé une méditation guidée pour le public à la maison et pour celui présent sur place. Cette méditation a aidé à préparer tout le monde à la grande question posée par Krishana pour lancer la discussion : « À quoi ressemble un sommeil réparateur? »

La réponse de Stuart vous surprendra peut-être. Il a fait remarquer que, bien qu’on nous ait souvent dit qu’il fallait viser huit heures de sommeil par nuit, c’est davantage une moyenne qu’un objectif universel.

« Certaines personnes fonctionneront bien avec cinq ou six heures de sommeil, a-t-il expliqué. Mais d’autres en auront besoin de neuf ou dix heures pour se sentir bien. »

Stuart a également souligné que nos habitudes de sommeil changeront tout au long de notre vie. Entre notre naissance et le début de la vingtaine, nos besoins diminueront, puis augmenteront peut-être dès le milieu de la trentaine.

Maryanne a renchéri en expliquant que, même si elle dormait très bien lorsqu’elle était bébé, quand elle est entrée dans l’adolescence, tout a changé et elle a commencé à souffrir d’anxiété et de dépression.

« Nous ne savons pas vraiment si l’insomnie était à l’origine de mes problèmes de santé mentale ou si les problèmes de santé mentale étaient à l’origine de mon insomnie. Personnellement, je pense que c’était en quelque sorte cyclique », a-t-elle confié.

C’est en voulant améliorer cette intersection où s’influencent le bien-être mental et le sommeil qu’Alison a créé un outil portable appelé Roga.

Ce dispositif est porté derrière les oreilles comme des écouteurs. Il stimule le nerf périphérique derrière chaque oreille, ce qui réduit l’inquiétude et les pensées parasites. L’appareil est associé à une application qui utilise l’intelligence artificielle pour offrir des méditations personnalisées et guidées.

« Les personnes qui l’utilisent disent se sentir plus résilientes à mesure qu’elles s’en servent. Elles disent aussi qu’elles se sentent plus détendues et que leur sommeil est de meilleure qualité », a-t-elle illustré.

En réponse à une question de l’auditoire, Stuart a expliqué que les pratiques de pleine conscience peuvent avoir un effet semblable.

« Si vous réussissez à méditer, vous pouvez parvenir à modifier vos ondes cérébrales. Et ces modifications de vos ondes cérébrales peuvent en fait vous plonger dans un état plus propice au sommeil », a-t-il poursuivi.

Une pratique de pleine conscience qui aide Maryanne à naviguer vers le sommeil consiste à tenir un journal avant de se coucher, surtout quand ses pensées tournent en boucle.

« Quand vous avez la tête pleine, et que beaucoup de choses vous occupent l’esprit, vous pouvez l’écrire. Vous pouvez ainsi l’évacuer de votre tête, tout en conservant vos bonnes idées », a-t-elle expliqué.

Un autre outil souvent impopulaire pour améliorer le sommeil consiste à éliminer, ou du moins à limiter, la consommation d’alcool, de cannabis et de caféine. Stuart explique pourquoi.

« Toutes ces substances vous aident peut-être à vous endormir. Mais au bout du compte, elles nuisent à un sommeil réparateur. »

Même si avoir une bonne nuit de sommeil peut être difficile pour tout le monde, la difficulté à bien dormir est parfois exacerbée par des problèmes comme la démence ou une légère déficience cognitive. Alison a parlé de ce que nous savons jusqu’à présent sur la façon dont la technologie portable peut répondre aux besoins de ces personnes.

« Cette technologie est tellement nouvelle. Nous n’en sommes qu’au début de la capacité à mesurer, mais ce que cela signifie en matière de protocole de traitement… c’est quelque chose sur lequel nous devons travailler », a-t-elle lancé.

Stuart a terminé en parlant de l’importance du sommeil.

« L’alimentation, l’activité physique régulière et un sommeil de bonne qualité commencent à être reconnus comme les piliers d’une bonne santé physique, mentale et cérébrale. Je souhaite donc une bonne nuit de sommeil à tous ceux et celles qui nous regardent », a-t-il conclu.

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